Les activités juridiques à l’ère de l’IA et des données
Votre organisation est-elle parmi les rares à ne pas encore avoir mis à profit l’IA?
À l’échelle du Canada, 61 % des avocats ont déjà adopté, ou prévoient adopter l’intelligence
artificielle, et 26 % déclarent l’utiliser régulièrement. Ces chiffres ont plus que doublé par rapport aux résultats enregistrés il y a à peine six mois (LexisNexis, 2024). Et ce n’est guère surprenant à la lumière de toutes les applications possibles de l’IA.
Elle est déjà en train de transformer radicalement les méthodes de travail dans le secteur
juridique. Elle aide les équipes juridiques à rationaliser leurs activités, à réduire les risques et à
obtenir de meilleurs résultats pour les clients dans une gamme de domaines, de la gestion des
contrats à la création de documents bilingues aux fins de conformité. Or, à mesure que l’adoption
s’accélère, l’écart entre les entreprises qui adoptent les nouvelles technologies et celles qui
peinent à suivre le rythme s’accentue.
Le manque d’efficacité n’est qu’une partie du problème : les juristes qui ne tirent pas pleinement
profit de l’IA se laissent distancer par leurs concurrents qui gagnent en vitesse et en précision,
prenant une longueur d’avance avec chaque nouvel outil déployé. En outre, les juristes qui ont
adopté l’IA commencent déjà à convoiter l’idée d’avoir des outils encore plus performants en
raison des exigences et des attentes toujours plus strictes.
Alors que la mondialisation s’accélère et que les pressions sur le plan réglementaire s’intensifient, une transformation discrète, mais importante s’amorce dans le secteur juridique. Vous découvrirez ci-dessous cinq tendances en matière d’IA qui redéfinissent les services juridiques au Canada et les mesures que votre équipe peut prendre dès maintenant pour demeurer à l’avant-garde.
1. Traduction alimentée par l’IA
Conformité aux lois linguistiques et service à la
clientèle bilingue
Dans l’environnement juridique bilingue du Canada, la traduction n’est pas un simple atout, mais bel et bien une exigence. Des prospectus aux actes de procédure, les documents doivent souvent être déposés ou diffusés en anglais et en français, surtout avec l’entrée en vigueur de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (projet de loi no. 96) au Québec.
Alors que le secteur juridique devient de plus en plus mondialisé et interconnecté, les outils
d’intelligence artificielle se révèlent essentiels pour aider les juristes à remplir leurs obligations de
manière efficace et précise. Dépassant son ancien rôle de fonction de soutien, la traduction fait
désormais partie intégrante de la conformité réglementaire, surtout dans les provinces et
territoires comme le Québec, où le défaut de soumettre une documentation bilingue peut
entraîner des rejets de documents ou des risques juridiques.
Les outils de traduction génériques peuvent sembler être une solution facile, mais ils sont loin
d’être adaptés à un secteur où une seule faute de traduction peut causer de graves préjudices,
comme des infractions aux exigences réglementaires, des contrats inexécutoires ou des atteintes à
la réputation. La langue du droit est pleine de nuances, et la moindre erreur de ton, de
terminologie ou même de formatage peut s’avérer lourde de conséquences.
Dans ce contexte, les outils d’IA ordinaires ne suffisent pas. Alimentés par des données
linguistiques générales, ils n’ont typiquement pas l’expertise juridique et la compréhension du
contexte nécessaires pour utiliser correctement la terminologie propre à chaque territoire et
respecter les exigences en matière de conformité aux lois sur la langue. Dans le secteur juridique,
les enjeux sont importants et le droit à l’erreur est inexistant.
Dans ce contexte, les outils d’IA ordinaires ne suffisent pas. Alimentés par des données
linguistiques générales, ils n’ont typiquement pas l’expertise juridique et la compréhension du
contexte nécessaires pour utiliser correctement la terminologie propre à chaque territoire et
respecter les exigences en matière de conformité aux lois sur la langue. Dans le secteur juridique,
les enjeux sont importants et le droit à l’erreur est inexistant.
Dans ce contexte, les outils d’IA ordinaires ne suffisent pas. Alimentés par des données
linguistiques générales, ils n’ont typiquement pas l’expertise juridique et la compréhension du
contexte nécessaires pour utiliser correctement la terminologie propre à chaque territoire et
respecter les exigences en matière de conformité aux lois sur la langue. Dans le secteur juridique,
les enjeux sont importants et le droit à l’erreur est inexistant.
Consultez nos études de cas pour découvrir comment les entreprises utilisent notre solution
novatrice.
« Lorsque les échéances serrées font partie de votre quotidien, vous avez besoin de
fournisseurs de services qui vous connaissent parfaitement et qui agissent comme un
prolongement de votre équipe. C’est ce qu’Alexa Translations fait si bien. »
Équipe juridique, McMillan S.E.N.C.R.L., s.r.l
Les mémoires de traduction, l’alignement des clauses et la conservation du format du document
source sont autant de facteurs qui font de la traduction juridique alimentée par l’IA un aspect clé
de la conformité dans le monde moderne.
2. La recherche juridique appuyée par l’IA
Résultats supérieurs, exécution rapide
La recherche a toujours été la pierre angulaire d’une stratégie juridique efficace. Toutefois, en
raison de la croissance exponentielle de la quantité d’information dans le domaine, les méthodes
de recherche traditionnelles deviennent de plus en plus chronophages et de moins en moins
efficaces. Dans ce contexte, les outils de recherche juridique alimentés par l’IA sont en train de
transformer la façon dont les juristes trouvent et analysent les informations pertinentes.
Selon l’enquête sur la technologie dans le secteur juridique menée par Rev en 2025, près de la
moitié (48 %) des juristes a intégré la recherche juridique appuyée par l’IA aux activités
quotidiennes, témoignant d’une adoption de plus en plus rapide de la technologie à l’échelle du
secteur à des fins d’efficacité et de précisionRev, 2025).
Ces outils de pointe utilisent le traitement du langage naturel pour analyser rapidement de vastes
quantités de jurisprudence, de textes législatifs et de documents juridiques et produire des
informations précises propres au territoire concerné. Cette fonctionnalité est particulièrement
utile en ce qui a trait aux affaires complexes à l’échelle transfrontalière ou comportant des
documents juridiques dans plusieurs langues.
However, the integration of A.I. into legal research is not without its pitfalls. Instances have emerged where reliance on general-purpose A.I. tools led to the citation of non-existent cases, resulting in professional sanctions. For example, in 2023, two New York lawyers were fined $5,000 after submitting a legal brief that included six fictitious case citations generated by an A.I. chatbot (reuters.com). Similarly, in 2025, attorneys from Morgan & Morgan faced sanctions for filing motions containing eight non-existent cases produced by an A.I. tool (lawnext.com).
Ces incidents soulignent l’importance d’utiliser des outils conçus spécifiquement aux fins
juridiques. Les outils d’IA destinés expressément au secteur juridique sont munis de mesures de
protection pour réduire au minimum le risque d’hallucinations, c’est-à-dire de renseignements
incorrects ou fallacieux produits par l’IA. Alimentés de données juridiques vérifiées, ils permettent
souvent de vérifier facilement les sources afin de s’assurer que les renseignements fournis sont
exacts et fiables.
Comme l’indique le rapport du sondage sur la technologie juridique mené par l’ABA en 2024 :
« Les cabinets d’avocats ont augmenté leurs investissements dans de nombreux éléments
qui mèneront à une utilisation accrue des outils alimentés par l’IA, y compris les outils eux-
mêmes, la formation connexe, les politiques d’utilisation et la gestion du changement. »
Rapport du sondage sur la technologie juridique mené par l’ABA, 2024Law360)
Il est probable qu’à mesure que la technologie d’IA continue d’évoluer, son intégration à la
recherche juridique sera de plus en plus harmonieuse, rendant la recherche plus intuitive et
offrant des possibilités d’intégration aux systèmes de gestion du savoir des cabinets.
La clé pour l’exploiter à son plein potentiel réside dans le choix des bons outils conçus en tenant
compte des besoins uniques du domaine juridique.
3. Examen des contrats et automatisation intelligente
D’un obstacle à un avantage concurrentiel
Les activités liées aux contrats sont un aspect important de la profession juridique, mais elles
représentent aussi un goulot d’étranglement. L’examen des ententes de confidentialité, des
accords avec les fournisseurs et des modalités peut gaspiller des heures facturables et retarder
des activités importantes.
L’IA aide désormais les cabinets à surmonter cette difficulté. Grâce à des outils conçus pour
détecter les clauses qui risquent d’être inexécutoires, mettre en évidence les problèmes
d’uniformité et suggérer un langage normalisé, les équipes juridiques peuvent évaluer des volumes
élevés de contrats plus rapidement et systématiquement.
Selon l’Association du Barreau canadien, près de 40 % des services juridiques mettent ou
envisagent de mettre en œuvre des outils alimentés par l’IA servant à la gestion des contrats tout
au long de leur durée de vie. (ABC, 2025). Nombre d’entre eux utilisent également l’IA pour
effectuer une prévérification des ententes en fonction de paramètres de risque propres au client
en question.
Il est important de noter que ces outils sont adaptés aux processus de travail multilingues, ce qui
permet de veiller à l’harmonisation des versions française et anglaise des contrats destinés au
Québec ou aux secteurs assujettis à la réglementation fédérale.
Qu’elle soit utilisée dans le cadre du processus de diligence raisonnable associé aux FA ou pour
évaluer les contrats ordinaires conclus avec des fournisseurs, l’IA juridique axée sur les contrats
est un outil qui permet non seulement d’économiser du temps, mais aussi de gérer les risques.
4. Automatisation des processus juridiques
Création d’activités juridiques
évolutives
L’automatisation des processus juridiques ne se limite plus à l’externalisation des tâches
d’investigation préalable. Les capacités de l’IA moderne transforment la façon d’accueillir les
clients, de prendre en charge les dossiers et d’effectuer l’investigation informatique et le
rapprochement des factures.
84 % des cabinets sondés par l’American Bar Association en 2025 estiment que l’IA jouera un rôle
central dans le déroulement de leurs travaux au cours des deux années à venir (ABA, 2025). Les
chefs de file utilisent déjà l’IA pour automatiser :
- Le tri et le balisage associés à l’investigation informatique
- La vérification de conflits d’intérêts éventuels au moment de l’accueil de clients
- La classification des affaires et la gestion des métadonnées
En intégrant ces capacités à leurs activités quotidiennes, les entreprises peuvent non seulement
réduire le fardeau administratif, mais aussi libérer de l’espace pour les activités juridiques à plus
forte valeur ajoutée.
L’automatisation intelligente ne consiste plus à se débarrasser simplement des tâches de base : il
s’agit plutôt d’adapter les activités de manière stratégique et d’accroître l’efficacité dans les
activités juridiques de tous les services.
Vous voulez préparer votre stratégie d’activités juridiques pour l’avenir? Découvrez les mesures
que les chefs de file du secteur juridique entreprennent pour rationaliser leurs processus de
travail, améliorer la collaboration interfonctionnelle et respecter les exigences complexes en
matière de conformité. Visionnez ce webinaire sur demande pour découvrir des cas d’utilisation
concrets et profiter de conseils d’experts qui vous aideront à créer un service juridique agile à la
fine pointe de la technologie.
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5. Gestion des documents et des connaissances
Systèmes intelligents, sécurité
accrue
Les équipes juridiques ont toujours eu de la difficulté à gérer les grands volumes de documents
complexes. Aujourd’hui, des facteurs comme la portée multiterritoriale des dépôts de documents,
le nombre toujours croissant de données de la clientèle à prendre en compte et la nécessité
d’organiser une collaboration harmonieuse entre les services du droit, de la langue et de la
conformité réglementaire rendent le défi encore plus complexe.
C’est là que les systèmes de gestion des documents et des connaissances alimentés par l’IA
entrent en jeu. Ces outils font plus que stocker de l’information : ils permettent aux juristes de
travailler de façon plus intelligente et de mieux respecter les exigences de conformité. Les outils
modernes peuvent :
- Relever automatiquement les documents à traduire aux fins de conformité.
- Détecter les métadonnées manquantes, les versions de clauses mal alignées ou la
jurisprudence obsolète.
- Suggérer des modifications à apporter en fonction des changements dans le secteur
juridique ou des particularités du territoire concerné.
Ils sont également dotés de protocoles d’accès sécurisé pour veiller à ce que les renseignements
juridiques sensibles soient chiffrés, soumis à un contrôle en matière d’accès et stockés
conformément à des lois comme la LPRPDE.
Toutefois, en l’absence d’un traitement linguistique adéquat, même les systèmes les plus avancés
ne suffisent pas. En ce qui concerne les documents bilingues (notamment ceux qui sont destinés
au Québec ou aux secteurs assujettis à la réglementation fédérale), la gestion doit se pencher non
seulement sur leur contenu, mais aussi sur la parité linguistique. Ici encore, la traduction
alimentée par l’IA est un aspect essentiel des activités juridiques.
Les solutions de traduction destinées expressément au secteur juridique peuvent être intégrées
aux processus de travail afin de veiller à ce que les documents multilingues demeurent bien
alignés, ce qui permet d’éviter les erreurs coûteuses, les manques de conformité réglementaire et
le remaniement aux étapes clés. Le logiciel Alexa Translations IA, par exemple, s’intègre à des
outils comme iManage, permettant aux équipes juridiques d’intégrer les activités de parité
linguistique directement à leurs systèmes de gestion de documents existants.
Au fur et à mesure que le rôle de l’IA dans le secteur juridique évolue, ces systèmes forment une
trame réunissant une variété d’activités, des litiges au développement des affaires.
Points à retenir : L’IA au service du droit
- Dans le secteur juridique, l’IA n’est plus une conception expérimentale, mais bien un outil
opérationnel. On l’utilise aux fins de recherche, de préparation de contrats, de traduction
et de traitement de documents.
- Au-delà de la communication seule, la traduction est aussi une fonction de conformité. L’entrée en vigueur de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français a
relevé les enjeux dans le secteur juridique de la province, et l’IA se montre à la hauteur.
- Une automatisation intelligente ne vise pas à remplacer les spécialistes, mais bien de leur
permettre de se concentrer sur les bonnes tâches. L’IA assume les tâches répétitives pour
donner le temps aux juristes de s’occuper des activités essentielles.
- Les systèmes d’IA intégrés améliorent le contrôle des risques. L’intégration de l’IA aux
bases de connaissances et aux outils de gestion des dossiers permet de réduire les erreurs
et d’améliorer le service.
- On entrevoit un avenir axé sur le multilinguisme, où l’humain demeure aux commandes et
la machine le soutient dans son travail. Les juristes qui adoptent l’IA dès maintenant
deviendront les chefs de file du secteur.
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